La préparation du projet Shot ‘n Trip
Du rêve de gosse à l’élaboration de projets professionnels… cela représente pas mal d’années… Il est temps de réaliser ses rêves et de les lier à mon métier de photographe. Projets déjà mûris en tête, il ne me reste plus qu’à les concrétiser, les vivre, et enfin les partager avec vous !!!
Naissance de l’idée
Quand t’as une idée derrière la tête…
Eté 76, voila, c’est moi, ce petit bonhomme potelé sur sa première « moto ». 3 ans et déjà je m’ imaginais sur les pistes du « Paris-Dakar » dans le jardin de mes parents. Un rêve d’évasion et de grands espaces qui ne m’a jamais quitté depuis toutes ces années, même si je l’avais enfouis au plus profond de moi-même…
Ma seconde passion de gamin
1984, mon premier appareil photo !!! et oui c’est du collector, il a aujourd’hui 40 ans, comme neuf et pourtant je l’ai trainé partout avec moi à l’époque ! La photographie, je voulais déjà en faire mon métier. je voulais être photographe animalier, mais à l’époque c’était un parcours atypique et compliqué, ne serai-ce que pour trouver une école et suivre des cours de photographie
La vie passe, on laisse nos rêves de côté pour avancer, les études, les premiers amours, l’armée, premier job et l’on rentre dans le labyrinthe de la vie quotidienne. Un mariage, trois supers enfants, 38 années ont passé à une vitesse folle, mais toujours cette passion pour l’image et les grands espaces qui restent gravés comme des rêves impossibles…
« Les accidents, essayez de les éviter… c’est impossible. Ce qui est accidentel révèle l’homme »
Palo Picassoo
Il n’avait pas tort !!! Mai 2010, premier gros accident de moto. J’étais à l’arrêt … le car à gagner !
Après quelques longs mois en fauteuil roulant, quelques opérations et plus d’un an de séances de kiné journalière, un ami me lance un défi de faire un road trip en vélo.
J’ai dit banco !
En Avril 2016 me voila parti à faire le tour du désert des Bardenas en VTT pour m’entrainer, ensuite je me suis lancé un challenge 400 kms en 24H VTT non stop, et arriva le moment du départ pour une boucle de 2800 kms sur 28 jours en solo avec ma carriole.
J’avoue qu’à cette époque je ne m’étais pas forcément remis de tout ce passé mais pendant ces 28 jours, avec du recul, je me suis dit que j’étais comme ce gamin de 3 ans dans le jardin, ce n’est pas le Paris-Dakkar en moto, mais je suis en train de réaliser une partie de mon rêve de gosse !!!
Quand l’évidence est la !
Ayant recréé mon propre emploi en temps que photographe indépendant, je me suis remis à la moto et parcourait les routes de Normandie pour mes reportages (mon petit bonheur quotidien).
Les années passent et j’ai toujours cette petite voix qui me dit « Revivre un vrai road trip en mélangeant ta passion pour la photo et la moto serait vraiment l’aboutissement de mon rêve de gosse ».
Mais le temps défile on s’enferme dans le formatage de notre société où il faut travailler, payer ses charges, le métro boulot dodo version indépendant….
Puis le COVID arrive comme un tsunami et comme beaucoup d’indépendants, ébranle mon activité professionnelle. N’ayant quasiment plus de chiffre d’affaire mais toujours les charges du quotidien qui elles n’ont pas été impacté par ce foutu COVID…. Pas le choix je dois retrouver un Taff.
Cela fait plus d’un an que je travail dans une belle structure immobilière pour laquelle je suis conseillé en location. Retour au moto, boulot, dodo, version salarié.Au chaud derrière un bureau à traiter des dossiers (Certains doivent faire des bons en lisant cela… mais pour ma part je ne suis pas fait pour ça et je ne me vois pas aller jusqu’à ma potentielle retraite comme ça et avoir des regrets).
L’été dernier, après une semaine de vacances avec mes enfants, le retour à été comme il y a 14 ans avec mon premier accident, disons « Fracassant »
Une nouvelle m’a fait tomber bien bas… du coup j’ai perdu le goût, l’envie à pas mal de choses… Quelques uns me disaient, aller c’est rien tu as un travail, un salaire, un toit… c’est le plus important de nos jours…
Au risque d’en déplaire à certains… pour moi, non, ce n’est pas le plus important.
Et quelques jours après…. une voiture me refuse un stop sur la route, et la c’est reparti… clavicule et omoplate explosées plus 3 côtes de cassées… c’est reparti pour un moment d’immobilisation, à tourner en rond chez moi….
Une phrase qu’une personne qui m’ est très cher m’avait dit quelques semaines auparavant à raisonné en moi… Que je devais « prendre ma vie en main ». Ce fût le déclic.
La réponse était évidente …
La réponse était évidente depuis tant d’années que je m’interdisais de le faire par peur du quand dira t’on, par soucis de vouloir rester à aider les autres, par peur de ne pas y arriver….Un matin j’ai décidé de me lancer, comme il y à plus de 10 ans, à l’époque c’était pour remarcher, aujourd’hui c’est pour VIVRE, avec la ferme intention de tout faire pour ne plus perdre un instant et réaliser ce qui me fait vibrer depuis toutes ces années.
48 ans après…
Mes enfants sont grands à présent et je sais qu’ils me poussent à réaliser mon rêve. De plus, quoi de plus beaux pour un père de voir que ses enfants partagent ses projets en l’aidant à l’élaboration et en le suivant sur les futurs étapes régionales !!! Alors oui, à 51 ans j’ai décider de commencer mon premier long Road Trip par un Tour de France en moto, ce n’est toujours pas un Paris-Dakar, mais 48 ans après, j’ ai envie de dire au gamin dans son jardin… peu importe l’endroit où tu iras, le principal est de te sentir heureux et de réaliser tes rêves et surtout de les partager !!!!